Hybridation du modèle Nos Gestes Climat via les Services Sociétaux

Ce fichier contient les informations techniques permettant de comprendre et reproduire le calcul du poste Services Sociétaux.

<aside> ℹ️ AVANT-PROPOS

N'hésitez pas à lire cet article pour comprendre la philosophie du travail mené sur l'implémentation des services sociétaux dans Nos Gestes Climat.

Pour résumer, NGC s'est hybridé pour maintenant fusionner deux approches et essayer de profiter des avantages de chacune d'elle :

Introduction

Certains postes constituant l'empreinte carbone individuelle sont inhérents à la société à laquelle nous appartenons et ne peuvent pas être captés via l'approche actuelle de NGC (approche "montante", "bottom-up" ou "micro"). C'est pourquoi nous nous tournons vers l'approche macro-économique pour estimer l'impact des services sociétaux que nous divisons en deux catégories : les services publics français, et la part des services marchands que l'on considère comme étant essentiels à la vie de chacun. Le tout divisé par la population du pays.

La première catégorie "services publics" comprend par exemple l'empreinte des hôpitaux français, ou de la justice. Nous considérons que cette empreinte doit être répartie de façon égalitaire entre tous les citoyens, car ce sont des postes "républicains" que seul l'État peut faire évoluer. L'influence de l'individu sur l'empreinte carbone de ces services est possible mais indirecte, via le vote ou les mobilisations citoyennes. Qui plus est, il serait contreproductif et extrêmement difficile d'un point de vue méthodologique d'attribuer la réalité de consommation de ces services (comme attribuer de manière pondérée l'impact du service éducation en fonction du nombre d'enfants ou encore ne pas attribuer l'impact du service justice à ceux n'ayant jamais eu recours à la justice).

La deuxième catégorie "services marchands" comprend notamment le réseau de télécommunications (fibre, téléphone, etc.), mais aussi les assurances ou encore les services postaux. Ce sont des services utilisés par la grande majorité de la population pour lesquels nous ne disposons pas de données qui nous permettraient de répartir l'empreinte en fonction des choix de consommation des citoyens.

Principe général de l'approche macroéconomique

En France, le calcul de l'empreinte carbone nationale est géré par le Service des Données et Études Statistiques (SDES) du Ministère de la Transition Écologique. Le dernier résultat précis est disponible pour l'année 2017. C'est à partir de ces données que l'on retrouve l'ordre de grandeur des "10 tonnes" de CO2e par an et par personne. On parle bien ici d'ordre grandeur car les derniers chiffres sortis fin 2022 ont évolué).

L‘empreinte carbone fournie par le SDES se décompose en :

La partie qui nous intéresse ici est la composante _demande finale intérieure _ car les émissions directes des ménages sont, elles, déjà captées par les questions actuelles sur les déplacements et les différents types de chauffage.

La demande finale, qui se divise en la production intérieure et les importations, comprend :

La consommation finale des administrations publiques comprend les dépenses de consommation collective (défense, justice, etc.) et les dépenses de consommation individuelle (éducation, santé, etc.) assimilables aux transferts sociaux. Considérant que les dépenses de consommation finale des administrations publiques et des institutions à but non lucratifs (associations, syndicats, etc.) fournissent des biens et des services aux ménages, les émissions associées sont inclues dans l'estimation de l'empreinte carbone.